Soirée préparée et animée par Lucas Menget dans le cadre du Prix Bayeux Calvados-Normandie, en présence de Thomas Dworzak, photographe et président du jury 2022.
© Thomas Dworzak / Magnum Photos
En décembre 1994, Moscou décide de mater le désir d’indépendance d’une petite république rebelle du Caucase. Boris Eltsine promet à ses militaires une bataille éclair et quelques frappes précises pour faire tomber en quelques jours le pouvoir tchétchène. Mais la résistance sera spectaculaire et les soldats russes vont s’enliser. Malgré un bombardement massif de Grozny, Moscou ne parvient pas à s’emparer du pays et doit signer un accord en août 1996. La Tchétchénie est rasée, abattue, mais reste indépendante.
Trois ans plus tard, un certain Vladimir Poutine, alors Premier Ministre de la fédération de Russie, saisit un prétexte d’attentats à Moscou pour reprendre le dossier : le 1er octobre 1999, 140 000 soldats russes sont déployés pour une "opération antiterroriste". La guerre sera un massacre. Et le 6 février 2000, Poutine annonce la victoire contre les Tchétchènes, dont le pays a été rasé sous les bombes. Un pouvoir pro-russe est installé. Il est toujours en place. Et si Vladimir Poutine, en lançant l’opération contre l’Ukraine ce 24 février 2022, avait voulu rééditer la guerre de Grozny ? À y regarder de plus près, les discours et les méthodes sont proches. Interroger le passé et tout particulièrement ces deux guerres tchétchènes, peut nous éclairer sur le présent.
Au cours de cette soirée, autour de Thomas Dworzak, photographe et président du jury du Prix Bayeux Calvados-Normandie 2022, qui a couvert la guerre de Tchétchénie, nous interrogerons plusieurs témoins de ce conflit majeur du tournant du siècle.