L’exploration des neufs saveurs de l’architecture de l’alimentation romaine nous permettront de croiser des sujets d’une grande contemporanéité, propre à nous éclairer sur nos pratiques culinaires.
Département du Calvados, Vieux-la-Romaine
Pierre Moussaoui, cuisinier et spécialiste de la cuisine des Antiques, vous livre ses connaissances sur l'alimentation d'hier et d'aujourd'hui :
"Les Antiques étant peu bavards, archéologiquement j’entends, mes modestes compétences de praticiens de la chose culinaire me permettent parfois de leurs redonner voix. Selon mes sources, chez les Antiques, l’eau bouillait déjà à 100 degrés et un sorbet devait être glacé aussi. Toutefois, selon mes ressources l’amer sylphium a disparu des radars botaniques et la sirène est devenue une espèce protégée. De même, le miel de roseau de Théophraste est probablement le point de départ de la confiserie contemporaine et la consommation de raves noires peut rendre mélancolique. Face à la complexité apparente de ce sujet, le cuisinier a la possibilité de combiner imagination et état de la science afin de rendre poétique la fonction utile de se nourrir.
Ainsi, l’exploration des neufs saveurs antiques et de l’architecture de l’alimentation romaine nous permettront de croiser des sujets d’une grande contemporanéité, propre à nous éclairer sur nos pratiques culinaires actuelles."